Premières réactions du Groupe Magritte sur le cadre relatif à l’énergie et au climat à l’horizon 2030 publié aujourd’hui par la Commission européenne

L’ensemble de mesures publié ce jour montre des signaux positifs, reconnaissant, d’une part, l’importance d’un marché européen du carbone qui soit efficient ainsi que la nécessité de le réformer et d’autre part proposer une intégration progressive des sources d’énergies renouvelables dans le marché.

Une proposition de cette envergure et de cette importance pour l’avenir économique de l’Europe nécessite naturellement une étude exhaustive et minutieuse. Toutefois, une des premières conclusions du Groupe Magritte sur ce paquet est que la fixation d’objectifs multiples n’est pas au service d’une approche neutre du point de vue technologique, pas plus qu’elle ne permet une concurrence efficace en termes de coûts entre les technologies faiblement carbonées. Notre évaluation commune nous montre que le fait d’opter pour un unique objectif contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre (GES), conjugué à une réforme du système d’échange de quotas d’émissions contribuerait à atteindre l’objectif d’une énergie sobre en carbone, d’une manière plus efficace en termes de coûts. L’objectif final étant un approvisionnement en énergie fiable, pérenne pour un coût abordable au bénéfice des industriels et des consommateurs européens.

Le secteur de l’énergie a la volonté d’apporter une contribution positive à ce débat dans les mois prochains alors que des décisions importantes sont attendues. Nous espérons très fortement que les chefs d’Etat et de gouvernement européens prennent en considération lors de leurs discussions les propositions des dirigeants de l’énergie, en particulier lors de la réunion du Conseil européen au mois de mars prochain.

Notes aux rédacteurs

Le Groupe Magritte des dirigeants de l’énergie :

Ces derniers mois, les dirigeants de groupes, parmi les plus grands du secteur de l’énergie en Europe, ont exprimé leurs inquiétudes à propos de la politique européenne sur l’énergie et le climat. Ils ont souligné les risques de la politique énergétique actuelle de l’UE : sur la sécurité d’approvisionnement en énergie ; l’augmentation des émissions de CO2 ; la menace sur les investissements dans le secteur ; la hausse des prix liés à cette politique. Confrontant ces faits à des problématiques de compétitivité, de sécurité d’approvisionnement et de climat, les douze dirigeants de ces groupes ont formulé des propositions concrètes afin de redynamiser la politique énergétique de l’Europe dès maintenant.